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Terribles témoignages de la vieille tabassée par des militaires à Aného

Sa vidéo fait le tour des réseaux sociaux depuis le week-end dernier. D’après une vidéo que Nisha a pu visualiser, une vieille dame a été sauvagement tabassée par les hommes en treillis à Devikinmé, une localité située dans a préfecture des Lacs.

La vieille dame a été battue par les forces de l’ordre qui estiment qu’elle est sortie en dehors des heures de couvre-feu.   

Nisha fait remarquer par ailleurs que la ville d’Aného n’est normalement pas concernée par la mesure de couvre-feu décrétée par le chef de l’Etat le 1er avril dernier pour réduire la propagation du Coronavirus.

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Voici son témoignage:

« Quelque chose m’est arrivée la dernière fois. Je m’apprêtais à prendre ma douche lorsque j’ai senti le besoin d’aller me soulager. Et donc j’ai demandé à deux de mes enfants de m’accompagner, ils étaient restés devant le portail. Après m’être soulagée, mes enfants sont rentrés quand ils m’ont vu revenir.

Et puis j’ai entendu des voix qui interpellaient: ‘Qui sont là-bas ?’. En même temps, j’ai reçu une matraque dans le dos. Le temps de me demander ce qui se passait, je me suis retrouvée à terre à l’entrée de la maison, mais l’homme en uniforme a continué par me tabasser, son collègue l’attendait devant la maison.

Dans ma douleur, j’ai commencé par crier en appelant au secours. Les gens sont sortis croyant que ce sont des voleurs qui m’ont attaqué. Ils sont sortis avec des coupe-coupe et des bâtons. Mais comme ils ont remarqué que ce sont les forces de sécurité, ils ont déposé ces armes blanches.

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Ils demandaient aux soldats ce qui se passe et pourquoi ils me tabassent. Ils parlaient le français entre eux, mais comme je ne comprends pas, je ne savais pas ce dont ils discutaient exactement.

Mais l’un des éléments disait que je mens et que c’est moi-même qui suis tombée, alors que c’était lorsqu’il me tabassait que j’ai perdu mes forces et me suis retrouvée au sol. J’ai une entorse au bras, les coups reçus au niveau de la poitrine ont créé des lésions qui ont fait couler le sang (…).

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 Lorsque nous sommes allés à leur poste le lendemain, leur supérieur a remis de l’argent à mon enfant pour payer mes médicaments. Mais j’ai dit à mon enfant de garder l’argent, qu’on ne va pas l’utiliser. Je rappelle que le matin, les deux éléments qui m’ont battu sont revenus pour me tendre un billet de 2 000 FCFA pour prendre de la bouillie.

 Je leur ai dit que je ne prends pas, et que l’affaire est dans les mains des autorités compétentes… (…)Je veux rappeler une chose. Je suis une vodoussi (prêtresse). Mon sang est versé. Et donc, les vodou que j’adore vont demander des comptes à ceux qui ont été à l’origine de ça à moins que des cérémonies ne soient faites ».

Elom Duvor

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